Gérer la surchauffe des panneaux solaires

Comment gérer la surchauffe des panneaux solaires ?

Sous le soleil de plomb du sud de la France, vos panneaux photovoltaïques risquent-ils de surchauffer ? Faut-il craindre une baisse de performance, voire des dégâts matériels ?

Rassurez-vous, vos panneaux ne vont pas exploser au soleil. Mais cela ne veut pas dire que la chaleur n’a aucune conséquence sur votre installation photovoltaïque.

Contrairement à une idée reçue, un panneau solaire ne produit pas non plus mieux quand il fait très chaud. Et sur le long terme, des températures élevées répétées peuvent accélérer l’usure de certains matériaux, affecter le rendement, ou créer des microdéfauts… si le matériel choisi est de mauvaise qualité.

Dans cet article, on fait le point sur ce qui arrive vraiment à un panneau solaire en période de canicule, l’impact sur la performance au quotidien, et surtout, pourquoi la qualité de fabrication est la meilleure garantie pour traverser les étés sans souci, année après année.

Un panneau solaire peut-il surchauffer sous le soleil ?

Non, un panneau solaire standard ne va pas fondre ni « exploser » sous la canicule. Les fabricants conçoivent les modules photovoltaïques pour résister à des conditions de température très larges, généralement de -40 °C à +85 °C.

Les fiches techniques des panneaux photovoltaïques l’attestent. Prenons l’exemple du module Made in France Voltec Tarka 500 Wc Full Black, mais aussi le DMEGC 500 Wc Full Black qui indiquent une plage de fonctionnement de -40 °C à +85 °C :

Voltec Tarka 500 Wc Full Black et DMEGC 500 Wc Full Black plage de fonctionnement

Autrement dit, même plein sud l’été à midi, on reste bien en dessous de la température limite de ces panneaux.

En pratique, un panneau photovoltaïque exposé au soleil va certes chauffer au-delà de la température ambiante, mais il n’ira pas jusqu’à se dégrader. La face avant (le verre trempé) et le cadre en aluminium dissipent la chaleur vers l’air, d’autant plus si le panneau est monté en surimposition, avec une bonne aération à l’arrière.

Les panneaux Full Black (entièrement noirs), devenus un standard des systèmes solaires résidentiels actuellement, peuvent chauffer légèrement plus que des panneaux classiques, car ils absorbent davantage le rayonnement. Aucune « surchauffe » destructrice à craindre toutefois en usage normal : même à 60 °C ou 70 °C, votre panneau fonctionnera donc dans son domaine de température nominal.

Mais attention, dire qu’il ne se passera « rien » serait une erreur.

Le concept de durabilité

L’impact de la chaleur ne se limite pas à une petite baisse de rendement en été. Sur la durée c’est un fait, des températures élevées répétées mettent à l’épreuve les matériaux qui composent vos panneaux :

  • le verre se dilate,
  • l’encapsulation plastique (EVA ou polyoléfine) ramollit,
  • l’aluminium du cadre travaille,
  • et surtout, les cellules en silicium (très fines et cassantes) subissent des contraintes mécaniques internes.

Ces variations physiques, bien que normales, peuvent créer des microfissures, des délaminations (phénomène où une matière composée de plusieurs couches se sépare ou se dégrade, souvent à cause d’une défaillance dans l’adhésion entre les couches), des points de faiblesse… si le panneau est mal conçu.

Les bons panneaux, eux, sont pensés pour être plus robustes, posséder des collages plus résistants, utiliser des encapsulants de nouvelle génération avec du verre plus épais ou trempé et un cadre renforcé.

C’est cette qualité de conception qui fait qu’un panneau haut de gamme produira encore 90 % de sa puissance au bout de 25 ans, là où un panneau bas de gamme peut avoir perdu bien plus.

Comment un panneau se dégrade ?

Même si un panneau solaire semble en bon état vu de l’extérieur, il vit en réalité des contraintes quotidiennes :

  • LID (Light Induced Degradation) : Perte initiale lors de la première exposition à la lumière naturelle. Inévitable, mais contenue sur les modèles premium (souvent <1 %).
  • PID (Potential Induced Degradation) : Dégradation liée à des courants de fuite internes, favorisée par les climats chauds et humides. Très dépendante de la qualité de fabrication et de l’architecture électrique.
  • Contraintes mécaniques (vent, neige, dilatations thermiques) : Peuvent générer des microfissures invisibles sur les cellules. Celles-ci s’accumulent et réduisent progressivement la performance du panneau.

C’est pourquoi il est important de sélectionner rigoureusement les panneaux installés chez ses clients : résistance mécanique, stabilité thermique, faible PID, et garanties à long terme sont nos critères de base.

Chaleur et performance : qu’est-ce qui change vraiment ?

Si un panneau solaire ne risque pas de « surchauffer », la chaleur a tout de même un effet direct sur ses performances. Plus exactement, elle influence le rendement électrique des cellules : plus la température monte, plus la puissance instantanée du module baisse légèrement.

C’est ce phénomène que traduit le coefficient de température : il s’exprime en pourcentage de perte de puissance par degré au-dessus de 25 °C… mais attention, ce n’est pas la température de l’air qui compte, c’est la température réelle des cellules.

Le seuil de 25°C correspond à une température standard définie en laboratoire (conditions STC), c’est dans ces conditions idéales que la puissance maximale du panneau est mesurée.

Chaque panneau solaire possède un coefficient de température fourni par le fabricant. C’est un indicateur qui permet de quantifier la perte de puissance lorsque la température de cellule dépasse 25 °C. Voici quelques exemples :

  • le panneau photovoltaïque Voltec Tarka 500 Wc a un coefficient de -0,275 %/°C,
  • le panneau photovoltaïque DMEGC 500 Wc a un coefficient de -0,29 %/°C.

Ça signifie qu’à chaque degré supplémentaire au-dessus de 25 °C, le panneau perd 0,275% de puissance instantanée pour le premier et 0,29% pour le second.

Concrètement :

Sur un toit en plein été, la température ambiante peut atteindre 35 à 40 °C, mais la température réelle des cellules peut facilement grimper à 60 voire 70 °C.

Prenons le cas d’une cellule à 65 °C pour le panneau Voltec Tarka 500 Wc :

  • Écart avec les STC : 65 – 25 = 40 °C
  • Perte avec un coefficient de –0,275 %/°C : 40 × 0,275 % = 11 % de puissance perdue
  • Soit un panneau qui produira maximum 445 W

Dans ces mêmes conditions, le DMEGC 500 serait limité 442 W de puissance. Autrement dit : plus le coefficient de temperature d’un panneau photovoltaïque est faible, mois élevé sera l’impact de la chaleur sur le niveau d’énergie délivré par celui-ci.

Il est important de noter que cette légère baisse de rendement est largement compensée par l’intensité du rayonnement solaire en été, qui permet de maintenir une production élevée tout au long de la journée. La chaleur a donc un impact mesuré et temporaire, sans remettre en cause la rentabilité globale de votre système photovoltaïque dans son ensemble.

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« Plus il fait chaud, plus ça produit »

Plus il fait chaud, plus les panneaux solaires produisent

C’est une phrase qu’on entend souvent… et qui est fausse.

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la chaleur n’est pas une solution miracle pour booster la production d’un panneau solaire. Ce qui compte, c’est l’intensité lumineuse, c’est-à-dire la quantité de rayonnement solaire reçue.

En réalité, la chaleur excessive a même tendance à faire baisser légèrement les performances des modules de votre installation photovoltaïque, comme on l’a vu avec les coefficients de température.

Un panneau produit donc mieux quand il fait beau et frais que quand il fait beau et très chaud. C’est d’ailleurs pour ça que les pics de puissance instantanés sont souvent atteints au printemps, lorsque le soleil est déjà fort, mais que les températures restent modérées.

Cela dit, les journées d’été restent très favorables à la production globale, car elles sont longues, très ensoleillées, et sans nuages. On peut perdre un peu en rendement instantané à cause de la chaleur, mais la quantité d’énergie solaire produite sur la journée reste très élevée.

Donc non, il ne faut pas souhaiter des canicules pour produire plus : ce qu’il faut, ce sont des journées lumineuses, avec une température ambiante agréable.

Panneaux Voltec et DMEGC : que disent les données techniques ?

Chez Libow, nous proposons une solution solaire performante et fiable. Parmi les modèles que nous installons, le Voltec Solar Tarka 500 Wc (monocristallin type N, fabriqué en France, à Strasbourg) et le DMEGC 500 Wc Full Black (technologie bifaciale N-type), affichent des caractéristiques rassurantes face à la chaleur :

Le Voltec Tarka 500 Wc (fabriqué en France) :

  • Cellule : monocristalline de type N
  • T° nominale de fonctionnement (NOCT) : 45 °C
  • Coefficient de T° sur la puissance (Pmax) : -0,275 %/°C
  • T° d’utilisation : de -40 °C à +85 °C
  • Dégradation : -0,4 %/an max, soit au moins 95 % de puissance restante après 10 ans

Le DMEGC 500 Wc bifacial (technologie verre/verre) :

  • Cellule : monocristalline de type N (bifacial)
  • T° nominale de fonctionnement (NMOT) : 42 °C ± 2 °C
  • Coefficient de T° sur la puissance (Pmax) : -0,29 %/°C
  • T° d’utilisation : de -40 °C à +85 °C
  • Dégradation : -0,4 %/an max, soit 87,4 % minimum garanti après 30 ans

Concrètement, qu’est-ce que ça veut dire pour vous ?

Même en plein été, avec un panneau à 65 °C :

  • Le Voltec perdrait environ 11 % de puissance instantanée par rapport à ses conditions idéales (25 °C).
  • Le DMEGC perdrait autour de 11,6 %.

Mais la production d’énergie journalière reste excellente, car le soleil tape fort et longtemps. Et surtout : les panneaux sont conçus pour ça. Ils ne s’abîment pas, ils ne se dégradent pas plus vite, ils encaissent.

Les marques Voltec Solar et DMEGC utilisées pour des installations photovoltaïques offrent également des garanties longue durée (25 ans) avec une dégradation annuelle très faible (de l’ordre de 0,4%/an). Autrement dit, l’été n’accélérera pas l’usure de vos panneaux et de l’installation photovoltaïque de manière notable. Après 10 ans, un panneau aura encore autour de 95% de sa puissance d’origine (voire plus), même après de nombreux étés sous le soleil.

Ces données techniques doivent vous rassurer : les panneaux solaires modernes et qualitatifs, spécialement ceux sélectionnés par Libow, sont parfaitement préparés à affronter les chaudes journées d’été. Le matériel est certifié (normes IEC) et testé en laboratoire pour résister à des températures extrêmes, des cycles chaud/froid, et même à des conditions d’ensoleillement intenses sans faillir.

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Éviter la surchauffe : solutions, bonnes pratiques et entretien

Pour éviter la surchauffe et bien que le risque critique soit très faible, voici quelques bonnes pratiques pour optimiser le fonctionnement de vos panneaux en période de fortes chaleurs :

  • Installation bien ventilée : Assurez-vous que vos panneaux sont installés avec une légère inclinaison et un espace entre le panneau et le toit (installation dite en « surimposition »). Cette espace permet à la chaleur de s’évacuer naturellement par convection. Nos techniciens veillent toujours à cette aération, évitant par exemple de plaquer un panneau directement sur une surface sans circulation d’air.
  • Surveillance des ombrages : évitez que des objets ou de la végétation n’ombragent partiellement un panneau. Un petit coin à l’ombre peut créer un point chaud localisé : la zone ombragée ne générant plus d’énergie solaire, elle se met à chauffer car elle subit le courant des autres cellules. C’est ce que l’on appelle des « hot spots ». Les panneaux solaires de bonne qualité sont désormais équipés de diodes by-pass pour éviter ces surchauffes. Certaines technologies d’onduleurs le permettent également.
  • Nettoyage régulier : La poussière accumulée, le pollen, les fientes d’oiseaux ou d’autres dépôts sur la vitre du panneau peuvent non seulement diminuer l’ensoleillement reçu, mais aussi favoriser des échauffements inhomogènes (donc des points chauds). Un panneau propre capte mieux la lumière et reste plus homogènement refroidi. Utilisez l’avantage du printemps pour inspecter vos modules et les nettoyer avec de l’eau claire (idéalement à un moment où ils ne sont pas trop chauds, comme le matin ou en fin de journée, pour prévenir un choc thermique).

En adoptant ces solutions et conseils, vous garantissez à vos panneaux des conditions optimales pour briller même pendant les canicules. Rappelons qu’un panneau solaire n’a pas de pièces mécaniques : il n’y a donc pas de risque d’usure « mécanique » à cause de la chaleur.

L’entretien se concentre principalement sur la propreté, le bon serrage des connexions et la vérification de l’absence de défauts (cellules fissurées, etc.). Ces contrôles permettent de détecter préventivement d’éventuels soucis avant qu’ils n’affectent la production.

Conclusion

Vous l’aurez compris, les panneaux solaires sont des systèmes qui ne craignent pas la surchauffe : ils sont conçus pour fonctionner même sous de très fortes canicules et ne perdront qu’une petite fraction de leur efficacité en plein été… à condition qu’ils aient été bien choisis.

L’idée qu’il faut de la canicule pour « doper » la production est aussi un mythe : c’est la lumière qui compte, pas la température. Vous pouvez donc profiter et utiliser en toute sérénité des longues journées ensoleillées qui arrivent pour maximiser votre autoconsommation.

Les fortes chaleurs ne sont toutefois pas un détail anodin dans la vie d’un panneau. Elles testent sa robustesse, sa conception, sa capacité à rester stable année après année.

D’où l’intérêt de choisir du matériel de qualité dès le départ, mais aussi de prendre soin de son installation pour qu’elle garde des performances optimales : nettoyage des panneaux si nécessaire, inspection périodique des équipements… Sur tous ces points, Libow peut vous accompagner.

En faisant appel à nos services d’entretien, vous prolongez la durée de vie de vos panneaux et évitez tout souci lié à la saleté ou hotspot. N’hésitez pas à nous contacter pour un devis d’entretien de vos panneaux solaires ci-dessous. Profitez du soleil, on s’occupe du reste !

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