Impôts 2025 : déclaration des revenus de panneaux solaires

Impôts 2025 : comment déclarer les revenus de vos panneaux solaires ?

Installer des panneaux solaires peut vous permettre de revendre de l’électricité et de générer un revenu complémentaire si vous avez opté pour la revente. Mais comment ces revenus sont-ils imposés, et comment les déclarer correctement aux impôts ?

Bonne nouvelle, le fisc propose des exonérations attractives pour encourager l’énergie solaire, avec des seuils et conditions à respecter.

On vous propose de faire le point sur la fiscalité des revenus photovoltaïques pour les particuliers en 2025. Nous verrons dans quels cas vos revenus solaires sont exonérés d’impôt, comment sont imposés ceux qui ne le sont pas (régime micro-BIC, etc.), et enfin où, quand, comment déclarer ces revenus sur impots.gouv.fr (formulaires, cases à remplir…).

Revenus solaires exonérés d’impôt : installations ≤ 3 kWc

Revenus solaires exonérés d’impôt _ installations ≤ 3 kWc

Vos revenus photovoltaïques peuvent être exonérés d’impôt sur le revenu si votre installation remplit certaines conditions. À partir de 2028, un régime d’exonération a été mis en place pour encourager le solaire.

Concrètement, les particuliers bénéficient d’une exonération totale de l’impôt sur les revenus issus de la vente d’électricité solaire, à condition que leur installation photovoltaïque remplisse certains critères :

  • Puissance ≤ 3 kWc (kilowatts-crête) : le seuil s’apprécie par installation (point de raccordement) et non en cumulant plusieurs installations. Chaque point de raccordement au réseau (avec son propre contrat de vente d’électricité) correspond à une installation distincte.
  • Raccordement au réseau public en deux points maximum : vous pouvez avoir jusqu’à deux installations distinctes (par exemple votre résidence principale et une résidence secondaire) bénéficiant chacune de l’exonération, tant qu’aucune ne dépasse 3 kWc.
  • Pas d’affectation professionnelle : l’installation ne doit pas être utilisée dans le cadre d’une activité professionnelle ou inscrite à l’actif d’une entreprise. Seules les personnes physiques, agissant en leur nom propre, sont concernées (pas de sociétés, syndicats de copropriété, etc.)

Si vous réunissez toutes ces conditions, alors les revenus que vous tirez de la vente de votre production solaire sont totalement exonérés d’impôt sur le revenu. Ce régime s’applique quelle que soit la modalité de vente de l’électricité : que vous revendiez seulement le surplus non consommé de votre autoproduction, ou que vous vendiez 100% de l’électricité produite, l’exonération fiscale est la même.

Note : L’exonération fiscale concerne l’impôt sur le revenu. Vous n’avez pas non plus de TVA à facturer sur votre production vendue si vous êtes un particulier. Les petites installations ≤ 3 kWc profitent d’un taux de TVA réduit à 10% sur les travaux d’installation initiale (selon certains critères).

Faut-il déclarer des revenus exonérés ?

Même exonérés, ces revenus doivent être déclarés à l’administration fiscale. Pendant votre déclaration annuelle de revenus, il faut tout de même indiquer le montant gagné grâce à vos panneaux solaires, mais dans la rubrique des « revenus nets exonérés » (formulaire complémentaire 2042 C PRO, section « Revenus commerciaux et industriels non professionnels »).

Cette formalité permet de signaler vos revenus solarisés tout en précisant qu’ils sont exonérés par la loi. Exemple : si en 2024 vous avez perçu 500 € en vendant le surplus de votre production solaire, vous mentionnerez 500 € comme revenu exonéré sur la déclaration 2025 – et vous n’aurez aucun impôt à payer sur ce montant.

  • Pourquoi déclarer si c’est exonéré ?

D’une part, c’est une obligation légale (ne pas déclarer un revenu, même non imposé, peut être considéré comme un oubli fautif). D’autre part, déclarer ces revenus exonérés (cases dédiées sur la 2042 C) n’entraîne pas d’imposition mais permet d’informer le fisc de l’existence de votre activité de production d’électricité.

Installations > 3 kWc : revenus imposables et régime fiscal

Installations _ 3 kWc _ revenus imposables et régime fiscal

Pour les installations photovoltaïques de puissance supérieure à 3 kWc, l’exonération ne s’applique pas. Dans ce cas, les revenus issus de la vente d’électricité sont imposables dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC).

Il existe un régime fiscal simplifié et avantageux parfaitement adapté aux particuliers producteurs : le régime micro-BIC, aussi appelé régime micro-entreprise. Ce régime vous fait bénéficier de gros abattements fiscaux et vous dispense de la lourdeur d’une comptabilité professionnelle.

2 cas se présentent pour un particulier :

  • Revenus annuels inférieurs ou égal à 77 700 € : imposition sous le régime micro-BIC (micro-entreprise).
  • Revenus supérieurs à 77 700 € : imposition sous le régime réel.

Nous vous invitons à consulter le site du gouvernement pour en savoir plus à ce sujet.

La grande majorité des particuliers entrent dans le premier cas. Ce serait assez inhabituel que vos panneaux solaires génèrent plus de 70 000 € de chiffre d’affaires par an ! Le seuil de 77 700 € correspond au plafond du micro-BIC pour les prestations de service. La vente d’électricité solaire par un particulier est assimilée à une activité commerciale, et peut donc relever du micro-BIC « ventes » (avec abattement de 71% et plafond supérieur aux 77 700 € théoriques).

Par précautions, retenons 77 700 € comme ordre de grandeur de revenus annuels au-delà duquel le micro-BIC n’est plus applicable aux revenus photovoltaïques d’un particulier.

Revenus photovoltaïques sous régime micro-BIC (BIC non professionnel)

Le micro-BIC est un régime fiscal ultra-simplifié, généralement réservé aux petites entreprises et aux activités occasionnelles. Vous n’avez pas besoin de créer une structure professionnelle distincte pour en bénéficier : en tant que particulier revendant de l’électricité, vous êtes automatiquement éligible au micro-BIC tant que vos recettes restent sous le plafond.

Votre activité est alors considérée comme non professionnelle (BIC non pro). Sur le plan administratif, inutile de tenir une comptabilité compliquée ni de s’immatriculer au registre du commerce dans la plupart des cas, une simple déclaration sur la 2042 C PRO chaque année suffit.

  • Comment sont imposés vos revenus solaires sous micro-BIC ?

L’administration fiscale applique un abattement forfaitaire de 71% sur vos recettes brutes. Seuls 29% de vos revenus de revente sont considérés comme du bénéfice imposable.

En plus, cet abattement forfaitaire comporte un minimum automatique de 305 € : les premiers 305 € de recettes sont systématiquement exonérés.

=> Exemple 1 : si vous vendez pour 300 € d’électricité sur l’année, l’abattement minimal de 305 € annule la totalité – vous ne payez rien.

Si vous vendez pour 1 000 €, l’abattement de 71% porte à 710 €, mais comme 710 € > 305 €, l’administration retient 710 €. Votre bénéfice taxable sera donc 1 000 – 710 = 290 € seulement

=> Exemple 2 : vous avez perçu 2 000 € en 2024 en revendant l’intégralité de la production de votre toiture solaire (>3 kWc). Sous le micro-BIC, seuls 29% de ces 2 000 € sont imposables, soit 580 €. Si votre tranche d’impôt sur le revenu est 11%, vous paierez ≈64 € d’impôt sur cette somme, après application de l’abattement (580 € × 11%). Ça vous laisse 1 936 € nets en poche sur 2 000 € de revenus bruts. (À titre de comparaison, sans abattement, ces 2 000 € auraient généré 220 € d’impôt dans la tranche 11%.)

En plus de l’impôt sur le revenu calculé au barème progressif, vos revenus solaires imposables supportent les prélèvements sociaux (CSG, CRDS…) au taux global de 17,2%, comme la plupart des revenus du capital. Ces prélèvements s’appliquent uniquement sur la partie imposable après abattement.

Dans l’exemple ci-dessus, les prélèvements sociaux seraient 17,2% de 580 € (soit ~100 €). Au total, impôt + prélèvements sociaux représenteraient environ 164 € dans cet exemple, soit un taux d’imposition effectif de ~8% seulement de vos 2 000 € de revenus bruts. Le régime micro-BIC est donc très doux grâce à l’abattement de 71%.

📌 Résumé des abattements micro-BIC applicables aux revenus solaires : Abattement forfaitaire de 71% du chiffre d’affaires (au minimum 305 € par an). Ça revient à n’imposer que 29% des revenus de vente d’électricité solaire. Cet abattement couvre forfaitairement l’ensemble de vos charges et frais liés à l’installation. Vous ne pouvez pas déduire de charges réelles supplémentaires, mais l’abattement est généralement très avantageux (sauf si vos charges réelles dépassaient 71% des recettes, mais ce serait rare).

Revenus très élevés : passage au régime réel d’imposition

Si (cas exceptionnel pour un particulier) vos recettes annuelles de vente d’électricité dépassent le plafond du micro-BIC (plus de ~70 000 €), vous sortirez du régime micro pour basculer au régime réel d’imposition. Vous serez alors considéré fiscalement comme une entreprise : vos revenus solaires devront être déclarés via une liasse fiscale professionnelle (formulaire 2031 et annexes 2033), et vous serez imposé sur le bénéfice réel.

Vous perdrez l’abattement forfaitaire, mais vous pourrez déduire toutes les charges liées à votre installation (amortissement du coût des panneaux, frais de maintenance, assurance, etc.) et même récupérer une partie de la TVA. Le régime réel nécessite généralement de s’immatriculer (statut d’entrepreneur individuel ou société) et de tenir une comptabilité, ce qui dépasse le cadre du particulier « moyen ».

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Autoconsommation avec surplus vs revente totale : quelle différence sur les impôts ?

Autoconsommation avec surplus vs revente totale : quelle différence sur les impôts ?

Beaucoup de particuliers optent aujourd’hui pour l’autoconsommation avec vente de surplus : les panneaux solaires de votre installation alimentent d’abord votre propre habitation, et l’excedent non consommé est injecté sur le réseau et vendu (par contrat) à un acheteur d’électricité.

D’autres installations, notamment plus anciennes ou plus puissantes, sont en vente totale : toute la production est injectée sur le réseau et vendue, et vous achetez séparément l’électricité pour vos besoins.

Pour en savoir plus sur ces deux options possibles pour vos panneaux solaires, nous vous invitons à lire notre article dédié : revente totale ou autoconsommation photovoltaïque : quelle option pour un investissement rentable ?

D’un point de vue fiscal, ces deux configurations sont traitées de la même manière pour l’impôt : ce qui compte, c’est le revenu que vous tirez de la vente d’électricité.

  • Si votre installation est ≤ 3 kWc (exonérée) : que vous vendiez uniquement votre excedent ou 100% de la production, l’intégralité des revenus de vente reste exonérée d’impôts.
  • Si votre installation > 3 kWc (imposable) : les revenus issus de la vente de l’excédent ou de la production totale sont soumis à l’impôt exactement dans les mêmes conditions. Par exemple, si vous autoconsommez 50% de votre production et vendez 50% en excédent, vous ne serez imposé que sur la partie vendue (après abattement le cas échéant). Le fait d’en consommer une partie vous fait économiser sur votre facture d’électricité, ce qui n’est pas un revenu imposable. En revanche, chaque euros perçu pour de l’électricité injectée et vende est un revenu à déclarer et à imposer selon les règles expliquées plus haut.

En résumé, aucune pénalité fiscale ne touche l’autoconsommation par rapport à la vente totale, au contraire, vous profitez à la fois de l’économie sur votre facture d’électricité et, si vous remplissez les critères, de l’exonération fiscale sur le revenu de l’excedent vendu. Le choix entre autoconsommer ou tout vendre n’a donc pas d’impact sur la fiscalité de vos revenus solaires, seulement sur l’équation économique de votre projet (prix de rachat du kWh, taux d’autoconsommation, etc.).

Nous vous invitons à effectuer une étude solaire personnalisée auprès d’un professionnel qui saura vous guider vers la solution la plus rentable pour votre foyer !

Important : Ne confondez pas les revenus de la vente d’électricité avec les aides et subventions à l’installation solaire. Par exemple, la prime à l’autoconsommation versée par EDF OA (pour le compte de l’État) n’est pas un revenu de vente mais une subvention d’investissement. Cette prime n’est pas imposable en 2025 et n’a pas à être déclarée dans vos revenus.

Idem pour les autres aides publiques (telles que MaPrimeRénov’, le chèque énergie, etc.) qui sont exonérées d’impôt.

Comment déclarer vos revenus photovoltaïques sur impots.gouv ?

Passons à la déclaration pratique de ces revenus solaires. La démarche se fait en même temps que votre déclaration annuelle de revenus habituelle (au printemps, généralement entre avril et juin). Voici les étapes et points-clés pour une déclaration sans stress :

  • Formulaire

Que vous déclariez en ligne ou sur papier, il vous faut le formulaire n°2042 C PRO (Cerfa complémentaire à la déclaration de base 2042). Ce formulaire est dédié aux revenus non-salariaux, incluant les bénéfices industriels et commerciaux. En ligne, vous pouvez l’ajouter en cochant l’option correspondante (« Revenus industriels et commerciaux ») en début de parcours déclaratif. Sur papier, il faut télécharger puis joindre le formulaire 2042 C PRO.

  • Rubrique

Dans le 2042 C PRO, rendez-vous à la section intitulée « Revenus commerciaux et industriels non professionnels ». C’est là que doivent figurer vos revenus photovoltaïques, qu’ils soient exonérés ou imposables.

  • Si vous avez une installation de panneaux solaires ≤ 3 kWc (pas d’impots exonérés)

Reportez le montant total des recettes de vente d’électricité dans la case prévue pour les revenus exonérés. Sur la déclaration 2025, vous indiquerez en revenu exonéré la somme reçue en 2024 pour la revente de votre surplus/production solaire. N’incluez pas ces revenus exonérés dans vos revenus imposables, mais bien dans la zone dédiée aux « revenus nets exonérés – produits de vente d’électricité photovoltaïque (≤3 kWc) » ou case équivalente pour que le fisc en ait connaissance, tout en les excluant du calcul de l’impôt.

  • Si vous avez une installation de panneaux solaires > 3 kWc (impots)

2 sous-situations se présentent : soit vous relevez du micro-BIC, soit du régime réel (voir plus haut).

Si vous êtes en micro-BIC (recettes inférieures ou égales à 77 700 €), vous indiquerez vos revenus dans la sous-section « régime micro-entreprise (micro-BIC) – revenus imposables ». Inscrivez soit le montant brut de vos recettes, soit le montant net après abattement selon les cases (sur la déclaration en ligne, le fisc vous guide pour n’entrer que le montant brut encaissé en case 5KO (par exemple), puis il calcule l’abattement automatiquement). Sur la version papier, il est parfois demandé d’indiquer le revenu net d’abattement en case 5H.

En cas de doute, reportez-vous à la notice du formulaire : pour les micro-BIC, l’administration précise que vous devez indiquer le montant après abattement de 71% (minimum 305 €) dans les cases 5HY à 5JY. L’essentiel est de remplir la partie « BIC non professionnels – régime micro », ce qui signalera à l’administration d’appliquer l’abattement adéquat sur vos revenus de vente d’électricité.

Si vous relevez du régime réel (recettes très élevées), la déclaration est plus complexe : il faut joindre à votre déclaration de revenus une déclaration de résultat (liasse 2031/2033). À ce stade, il est fortement conseillé de faire appel à un expert-comptable ou de se renseigner auprès du service des impôts des entreprises, car vous sortez du cadre « particulier ».

  • Justificatifs et contrôle

Conservez précieusement vos justificatifs de revenus (par exemple les factures d’achat d’électricité émanant d’EDF OA ou de votre acheteur, qui récapitulent les kWh vendus et le montant payé sur l’année). En cas de question du fisc, vous pourrez ainsi justifier le total déclaré.

De même, gardez la preuve de la puissance installée de vos panneaux (facture de l’installateur, attestation de conformité ENEDIS, contrat d’achat précisant les kWc…), notamment si vous bénéficiez de l’exonération ≤3 kWc, car l’administration pourrait vous la demander pour vérifier l’éligibilité.

  • Calendrier
DépartementDate limite de déclaration
01 au 19Jeudi 22 mai 2025 à 23h59
20 au 54 (y compris le 2A et le 2B)Mercredi 28 mai 2025 à 23h59
55 au 974/976Jeudi 5 juin 2025 à 23h59
Non-résidentsJeudi 22 mai 2025 à 23h59

Les revenus 2024 sont à déclarer avant la date limite de la campagne déclarative 2025 (courant mai 2025 en version papier, ou jusqu’à fin mai/début juin 2025 en télédéclaration selon votre département). Par exemple, si vous avez perçu des revenus solaires en 2024, ils seront à déclarer au printemps 2025. Assurez-vous de respecter les échéances chaque année, même si le montant est faible ou exonéré.

Enfin, notez que si vous avez installé vos panneaux en cours d’année, vous ne commencerez à déclarer qu’à partir du moment où vous percevez effectivement des revenus. Pas de revenus = rien à déclarer (hormis éventuellement une case à cocher pour signaler une création d’activité, dans certains cas).

Conclusion

En tant que particulier propriétaire de panneaux photovoltaïques, la fiscalité de vos revenus solaires peut sembler technique, mais elle se résume assez simplement : petite installation de panneaux solaires (inférieur ou égal à 3 kWc) = exonération totale, au-delà = imposition au régime micro-BIC très avantageux (seulement 29% des recettes taxées après abattement de 71%, avec un minimum exonéré de 305 €).

Pensez bien à déclarer ces revenus chaque année dans la rubrique appropriée (même s’ils sont exonérés). Ainsi, vous serez en règle !

L’autoconsommation avec revente de surplus et la vente totale sont logées à la même enseigne quant aux impôts : ce sont les revenus de vente qui importent, pas l’usage que vous faites de l’électricité.

En cas de doute sur votre situation particulière (exemple : plusieurs installations de panneaux solaires, revenu exceptionnel, changement de régime…), n’hésitez pas à consulter les textes officiels ou à solliciter votre centre des impôts.

Avec les informations fournies ici et les références officielles, vous êtes armé pour optimiser la déclaration fiscale de votre installation de panneaux solaires en toute légalité et transparence !

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