Quelle est la meilleure orientation et inclinaison pour vos panneaux solaires ?

L’orientation et l’inclinaison de vos panneaux solaires jouent un rôle important dans la performance de votre installation photovoltaïque. Bien configurés, ces deux paramètres permettent de capter un maximum d’ensoleillement et d’optimiser la production d’électricité solaire.

Pour une production efficace, il est essentiel de bien positionner vos panneaux.

Dans cet article, on vous explique pourquoi ces paramètres sont importants, quelle est l’orientation idéale, les alternatives possibles et comment adapter l’installation à votre toiture.

Ces deux facteurs déterminent combien de lumière vos panneaux peuvent capter au fil de la journée et des saisons.

Pour produire de l’électricité, un panneau a besoin de recevoir le plus de rayonnement possible. Et comme vous le savez, la position du soleil change constamment : il se lève à l’est, passe au sud à midi (dans l’hémisphère nord) puis se couche à l’ouest. En plus, en période hivernale le soleil est bas sur l’horizon, alors qu’en été il monte haut dans le ciel.

👉 Ces variations quotidiennes et saisonnières du soleil influencent directement le rendement de vos panneaux. Pour y voir plus clair, consultez notre calendrier solaire 2025 : vous y découvrirez mois par mois la durée d’ensoleillement prévue journalièrement.

C’est la direction vers laquelle les panneaux sont tournés horizontalement. En France, le soleil est au plus haut vers midi, du côté sud. Orienter les panneaux dans cette direction permet de capter le plus de lumière sur la journée. Une autre orientation diminue la quantité de rayonnement direct, donc la production d’électricité.

C’est l’angle par rapport à l’horizontale. Le soleil est plus bas en période hivernale et plus haut en été. Un angle intermédiaire, autour de 30-35°, est généralement le meilleur compromis sur l’année.

→ Trop à plat ? Production pénalisée l’hiver.

→ Trop vertical ? Moins efficace l’été.

Une orientation plein sud avec une inclinaison proche de 30° garantit la meilleure performance énergétique annuelle. Mais peu de toitures sont parfaites. On va voir ce que ça change concrètement.

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On l’oublie parfois, mais produire de l’électricité solaire n’a de sens que si vous en profitez vraiment. Mais depuis la baisse du tarif de rachat à seulement 0,04 €/kWh le 27 mars 2025, revendre son surplus n’est plus aussi rentable qu’avant. Ce qui compte aujourd’hui, c’est d’autoconsommer au maximum.

Et pour ça, il faut que vos panneaux produisent au bon moment, c’est-à-dire quand votre foyer utilise de l’électricité : le matin, à midi, ou en fin d’après-midi. C’est là que l’orientation joue un rôle stratégique : elle détermine quand votre production atteint son pic.

Pour illustrer l’impact de l’orientation sur la quantité d’électricité générée, voici les chiffres relevés chez l’un de nos Clients en Occitanie, équipé de panneaux solaires 375 Wc :

• Sud (190°) – 6 panneaux : 3 144 kWh/an
• Est (100°) – 5 panneaux : 2 324 kWh/an
• Ouest (280°) – 5 panneaux : 2 156 kWh/an

Le pan Sud qui produit le plus sur l’année. Mais ce qu’il faut retenir, c’est que les pans Est et Ouest ne sont pas loin derrière, malgré un panneau de moins. Ils peuvent même être plus intéressants si leur courbe de production est mieux alignée avec vos horaires de consommation.

Un pan orienté à l’ouest (280°) produira davantage en fin de journée, parfait pour un foyer actif en soirée. À l’inverse, un pan orienté à l’est (100°) favorisera une production plus importante le matin, idéale si vous êtes présent dès les premières heures de la journée ou si vous utilisez des appareils programmés tôt (chauffe-eau, électroménager, etc.).

Sans surprise, c’est là qu’on capte le maximum de lumière sur la journée. Le rendement est maximal et la production est concentrée autour de midi. Si vous avez cette exposition, vous exploitez le plein potentiel de vos panneaux.

En chiffre, un panneau orienté plein sud est considéré comme fournissant 100% du rendement de référence​.

Bien sûr, tout le monde n’a pas un toit orienté plein sud. Rassurez-vous, ce n’est pas rédhibitoire, un rendement légèrement inférieur ne signifie pas une perte d’économies. L’important, c’est que votre installation produise au bon moment — c’est-à-dire quand vous consommez.

Examinons les alternatives !

La production reste excellente. On estime à 90–95% le rendement par rapport à une orientation idéale. Le pic est simplement décalé : un peu plus tôt le matin pour sud-est, un peu plus tard pour sud-ouest. Cette légère variation peut même mieux coller à votre rythme de consommation (matin vs. fin d’après-midi).

Pour plus de polyvalence, on conseille d’installer la moitié des panneaux d’un côté et le reste de l’autre, comme ça chaque pan profitera du soleil, soit un peu plus en matinée, soit un peu plus en fin d’après-midi.

On produit entre 75 et 85% de l’énergie de référence. La perte dépend de l’inclinaison du toit : plus il est pentu, plus la production d’électricité baisse. En été, la différence est minime ; c’est surtout l’hiver que la perte se fait sentir. Mais la courbe de production est plus étalée, ce qui peut améliorer l’autoconsommation.

Comme pour l’orientation sud-est et sud-ouest, l’idéal serait de répartir les panneaux sur les deux pans si c’est possible, afin de lisser la production.

Un toit orienté plein nord produit 30 à 50% de moins. Sauf toiture plate ou faible pente avec supports inclinés, la production d’électricité sera trop faible. Si vous n’avez pas le choix, explorez des alternatives : autre versant, installation au sol, carport solaire / pergola photovoltaïque, ou d’autres solutions d’électricité solaire déportées.

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L’angle optimal dépend de votre région, mais globalement, on estime que 30 et 35° convient à presque toute la France.

La latitude, c’est la position d’un lieu par rapport à l’équateur, exprimée en degrés. Plus on monte vers le nord, plus cette valeur augmente. En France, elle varie entre 42° (dans le sud) et 51° (dans le nord).

Pourquoi c’est important ? Parce que plus vous êtes au nord, plus le soleil est bas dans le ciel une grande partie de l’année. Et donc, plus il faut redresser légèrement vos panneaux pour capter un maximum de lumière.

C’est pour cela qu’on recommande souvent une inclinaison de 30° à 35°, qui est un bon compromis pour la majeure partie du territoire. Cet angle permet de maximiser la production annuelle d’électricité tout en gardant un bon rendement été comme hiver.

• Dans le Sud (par exemple en Occitanie, autour de 43-44° de latitude), une inclinaison proche de 30° est souvent idéale. Cet angle permet de bien capter le soleil estival, tout en restant assez efficace en hiver. Si on incline plus (vers 40-45°), on gagnerait un peu en période hivernale mais on perdrait trop en été sous le fort soleil du Midi.
• Dans le Nord (Hauts-de-France, Grand Est, vers 49-51° de latitude), le soleil reste plus bas toute l’année, donc un angle un peu plus grand peut être bénéfique. On peut viser 35° à 40° dans ces régions, pour aller chercher un peu plus les rayons hivernaux.

La différence de production entre 25°, 30° ou 35° n’est pas énorme (quelques pourcents) tant que l’orientation est bonne. L’essentiel est d’être dans cette fourchette de compromis. D’ailleurs, on considère qu’une inclinaison entre 15° et 45° reste acceptable : dans cet intervalle, la production annuelle ne s’écarte pas trop du maximum​. En dessous de 15° (très à plat) ou au-dessus de 45° (très redressé), on commence à sacrifier davantage de kWh annuels.

Anecdote : un panneau horizontal (0°) en France métropolitaine produit en gros ~5 à 10% de moins qu’un panneau incliné optimalement, car il excelle en été mais peine en hiver. À l’inverse, un panneau vertical (90°) orienté sud produit environ 30% de moins qu’à 30°​, car il profite bien du soleil bas en hiver mais manque beaucoup du soleil qui est haut l’été.

Sur une toiture inclinée classique (que ce soit en tuiles, ardoises, zinc ou autre matériau), vos panneaux seront généralement posés parallèles à la charpente. On parle d’installation en surimposition.

Dans ce cas, l’inclinaison des panneaux est imposée par la pente. Vous n’avez souvent pas de liberté pour la changer.

La plupart des toituresont une inclinaison qui tombe dans une plage acceptable :

• Les maisons dans le sud ont souvent des pentes assez douces, parfois autour de 20-30° (tuiles canal par exemple). Si votre charpente est dans ces eaux-là, c’est parfait : vos panneaux seront inclinés entre 20 et 30°, ce qui est proche de l’optimum.
• Dans d’autres régions, on trouve des charpentes plus pentues, autour de 40-45° (tuiles mécaniques en régions pluvieuses, ardoises en Bretagne ou en montagne). 40-45°, c’est un peu plus que l’angle idéal, mais cela reste tout à fait exploitable. La différence est faible sur l’année (légèrement moins en été, légèrement plus en période hivernale). Donc là encore, pas d’inquiétude.

Respecter la pente de la toiture donne généralement une inclinaison convenable. Il n’est pas nécessaire d’essayer de changer l’inclinaison par rapport à celle-ci, sauf cas particulier (voir juste après).

Si vous avez une toiture plate ou une terrasse accessible, vous êtes chanceux sur un point : vous avez carte blanche pour l’orientation et l’inclinaison ! Sur un toit plat, les panneaux doivent être installés sur des supports inclinés (on ne va pas les laisser à plat, d’abord parce qu’un minimum de pente aide à l’auto-nettoyage par la pluie, ensuite pour gagner en efficacité).

Sur ce type de surface, l’installateur va généralement vous proposer des structures lestées, permettant de choisir inclinaison ET l’orientation optimaux. En pratique, on va orienter les panneaux plein sud (puisqu’on n’est pas contraint par l’axe) et les incliner autour de 30°. Ainsi, on recrée sur votre toit plat la configuration parfaite d’un toit incliné sud à 30°.

Par exemple, chez Libow, on utilise des bacs aciers lestées spécialement conçues pour les terrasses, qui permettent d’incliner les panneaux à l’angle voulu sans impacter l’étanchéité globale (on les leste avec des dalles, des plots en béton ou des graviers).

Voici quelques conseils pratiques et points clés à retenir, surtout dans le contexte de 2025 où les règles du jeu ont un peu changé :

Depuis le 28 mars 2025, le tarif de rachat du surplus par EDF OA est tombé à 0,04 € par kW, c’est très bas. Il est donc d’autant plus important de consommer le plus possible de votre production solaire.

Ça peut influencer le choix d’orientation : par exemple, une configuration est/ouest moins productive en volume, mais plus étalée, peut vous faire consommer plus de solaire au bon moment et réduire votre dépendance au réseau.

Bref, visez la performance la plus utile, pas forcément la plus grosse quantité injectée au réseau.

Si votre maison a plusieurs orientations de disponibles, n’hésitez pas à en tirer parti. On l’a déjà évoqué tout à l’heure, mettre des panneaux sur deux orientations complémentaires peut équilibrer l’énergie générée et mieux correspondre à vos usages.

Inutile de vous inquiéter si votre pan de toiture n’a pas pile 30° de pente. Comme nous l’avons vu, entre 15° et 45° d’inclinaison, l’impact sur la production reste modéré. Un toit plat demandera un support incliné (vos installateurs le prévoiront automatiquement), tandis qu’un très pentu produira un peu moins sur l’année, mais bénéficiera d’un meilleur rendement en période hivernale.

Ne négligez pas les ombrages. Une orientation et une inclinaison parfaite ne serviront à rien si vos panneaux passent une partie de la journée à l’ombre d’une cheminée, d’un arbre ou d’un bâtiment voisin. Assurez-vous de bien repérer les zones d’ombre potentielles sur votre charpente.

Il vaut parfois mieux décaler légèrement une rangée de panneaux ou renoncer à en mettre à un endroit précis pour éviter un ombrage régulier car l’impact de l’ombre peut être handicapant sur la production (surtout si vous avez un onduleur central qui gère plusieurs panneaux).

L’orientation et l’inclinaison sont des leviers essentiels pour la performance de votre installation. L’idéal ? Une orientation plein sud avec une inclinaison autour de 30°.

Mais dans la réalité, beaucoup d’autres combinaisons restent tout à fait viables, notamment pour optimiser votre autoconsommation.

Le meilleur moyen de le savoir ? Faire appel à un professionnel. Chez Libow, on vous accompagne de A à Z, avec une étude gratuite, honnête, et sans engagement.