Évolution du prix de l’électricité : tout savoir en 2026

Comme vous le savez déjà, depuis quelques années, les factures d’électricité des Français ne cessent d’augmenter.

Le TRV (Tarif Réglementé de Vente), fameux tarif bleu d’EDF, a connu de multiples hausses et atteint aujourd’hui environ 0,1952 € par kWh TTC en option Base.

Mais alors, qu’est ce que ça représente concrètement ? Et bien +55 % en 13 ans de 2012 à 2025.

Alors, pourquoi une telle envolée des tarifs électriques ? Quels changements ont eu lieu récemment, notamment en 2025, et à quoi doivent s’attendre les particuliers ?

On fait le point sur l’évolution du prix de l’électricité en France, du contexte des hausses à la première baisse de tarif cette année, puis les perspectives sur l’année 2026.

Les raisons d’une hausse continue du prix de l’électricité

On observe que le tarif réglementé de l’électricité suit une tendance globale à la hausse depuis l’ouverture du marché à la concurrence. D’après les experts, le TRV a augmenté cinq fois plus vite que l’inflation entre 2012 et 2024. Plusieurs facteurs expliquent ces augmentations :

  • L’alourdissement des taxes et contributions : par exemple, la CSPE (contribution au soutien des renouvelables), intégrée aujourd’hui à l’accise sur l’électricité, a fortement augmenté ces dernières années. De même, la TVA s’applique maintenant au taux plein sur l’abonnement (depuis le 1er août 2025) alors qu’elle bénéficiait d’un taux réduit jusque-là. Ces ajouts fiscaux pèsent de plus en plus dans le prix final du kWh.
  • Les coûts d’acheminement (TURPE) : le Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité, qui rémunère Enedis et RTE pour la distribution/transport, augmente plus vite que l’inflation. Il finance des investissements importants (entretien du réseau, transition énergétique) et il est révisé chaque année, contribuant aussi à la hausse du tarif.
  • Le contexte énergétique et géopolitique : des éléments conjoncturels ont aussi fait flamber les prix de production sur le marché de gros. Par exemple, les indisponibilités de réacteurs nucléaires pour maintenance ou les tensions liées à la guerre en Ukraine ont provoqué une envolée des coûts d’approvisionnement en 2021-2022. Ces hausses finissent par se répercuter, au moins en partie, sur le tarif réglementé payé par les consommateurs.

Donc pour résumer tout ça, en France la hausse du TRV est tirée par des facteurs structurels (taxes, réseaux) et des crises ponctuelles du marché de l’énergie.

Jusqu’en 2021, les augmentations annuelles étaient modérées (souvent de l’ordre de +1 à +3 %), exception faite de 2019 où une hausse record de +5,9 % a été appliquée (après un gel temporaire lié aux Gilets jaunes). Mais la crise énergétique de 2022-2023 a entraîné des hausses bien plus marquées, conduisant l’État à intervenir pour protéger les consommateurs.

Bouclier tarifaire : l’électricité protégée en 2022-2023

Face à l’explosion des coûts de l’énergie fin 2021, le gouvernement a instauré un « bouclier tarifaire » pour contenir la hausse des factures d’électricité des particuliers. L’État a limité la hausse du TRV à +4 % en février 2022, alors que sans intervention une augmentation de +44,5 % aurait été nécessaire au 1ᵉʳ février 2022 selon la CRE.

N’oublions pas que cette mesure a énormément atténué l’impact sur les foyers (quelques euros par mois au lieu de +330 € par an sans bouclier).

Ensuite, le bouclier tarifaire a été prolongé en 2023 : la hausse du TRV, initialement astronomique, a été plafonnée à +15 % au 1ᵉʳ février 2023 puis à +10 % au 1ᵉʳ août 2023.

Sans cette protection, les tarifs réglementés auraient dû bondir de près de +99 % en début 2023 et +74,5 % à l’été 2023 pour répercuter les coûts réels du marchés. Autrement dit, le bouclier a évité un doublement pur et simple du prix de l’électricité en 2023.

Malgré ces plafonds, chaque hausse de 2023 s’est traduite par un alourdissement de la facture, par exemple environ +160 € par an pour un foyer modeste après l’augmentation de 10 % d’août 2023.

Ce bouclier tarifaire, financé par l’État français (plusieurs dizaines de milliards d’euros au total), avait vocation à être temporaire.

Fin 2023, la situation des marchés de gros s’améliorant, le gouvernement a entamé la sortie progressive de ce dispositif pour revenir à un prix de l’électricité « normal » non subventionné. Ça s’est traduit par de nouvelles évolutions du TRV en 2024 et 2025, sans le filet de sécurité du bouclier.

Les dernières évolutions du tarif réglementé (2022 à 2025)

Même avec le bouclier, le tarif réglementé a continué d’évoluer régulièrement en France. Voici un récapitulatif des mouvements récents du TRV :

Évolution du TRV en Février 2022

+4 % sur le tarif réglementé, hausse volontairement limitée par l’État dans le cadre du bouclier tarifaire (au lieu de +44,5 % requis). L’accise sur l’électricité avait à cette occasion été abaissée au minimum européen de 1 €/MWh pour réduire la pression sur le kWh.

Évolution du TRV en Février 2023

+15 % sur les tarifs réglementés. Malgré l’ampleur, cette hausse est restée contenue grâce au bouclier (la CRE évoquait près de +99 % sans intervention). Les ménages se chauffant à l’électricité ont tout de même vu leur facture augmenter d’environ 20 € par mois en moyenne.

Évolution du TRV en Août 2023

+10 % supplémentaires. Cette revalorisation a marqué la fin progressive du bouclier (qui ne compensait plus qu’environ un tiers de la facture). En pratique, +10 % équivaut à ~+15 € par mois pour un foyer peu consommateur d’électricité.

Les dernières évolutions du tarif Évolution du TRV en Février 2024

+8,6 à +9,6 % environ sur le TRV. Avec la sortie du bouclier, l’accise a été remontée de 1 €/MWh à 21 €/MWh dès janvier 2024, entraînant cette hausse notable des tarifs TTC. Par exemple, le kWh base EDF est passé de 0,2276 € à 0,2516 € TTC. Les marchés de gros avaient pourtant baissé début 2024, mais cela n’a pas suffi à faire reculer les tarifs pour le consommateur final.

Évolution du TRV en Août 2024

0 % d’augmentation. Aucune hausse n’a été appliquée à l’été 2024, le gouvernement français ayant gelé le tarif réglementé pour des raisons politiques et sociales. La CRE avait proposé ~+1 %, mais cette hausse a été refusée. Le TRV est donc resté stable sur cette période, à ~0,2516 € TTC/kWh en base.

Évolution du TRV en Février 2025

–15 % en moyenne, première baisse significative du TRV depuis des années ! Le 1er février 2025, le tarif réglementé a diminué d’environ 15 % TTC pour les particuliers. Cette baisse a été rendue possible par l’accalmie des prix de gros sur le marché européen et la fin complète du bouclier.

Concrètement, l’accise est repassée à son niveau normal (33,70 €/MWh, contre 21 € en 2024) et le TURPE a été augmenté de +7,7 % exceptionnellement dès février 2025, mais la baisse des coûts de fourniture a plus que compensé ces hausses de taxes, permettant un recul net du tarif de 42 € / MWh en moyenne. À noter que cette baisse profite intégralement aux clients restés au TRV ou sur des offres indexées dessus ; en revanche, les clients ayant un contrat à prix fixe n’ont pas bénéficié de ce recul et subissent même la hausse des taxes sur leur factures.

Évolution du TRV en Août 2025

Réforme structurelle du TRV. Au 1er août 2025, le gouvernement français a modifié la répartition des tarifs : le prix de l’abonnement augmente d’environ +12 % en moyenne, tandis que le prix du kWh diminue de –3 % environ. Cette évolution répond à une mise en conformité avec le droit européen (fin du taux de TVA réduit de 5,5 % sur les abonnements, passé au taux normal de 20 %). Pour compenser en partie l’impact, l’accise sur l’électricité a été légèrement abaissée de 33,7 à 29,98 € /MWh à cette date.

Conséquence : la facture totale évolue peu en moyenne (–0,4 % pour un foyer type consommant 4400 kWh/an), mais cela varie fortement selon votre profil : les gros consommateurs électriques (chauffage, eau chaude…) voient leur budget baisser un peu, car la diminution du kWh compense largement l’abonnement plus cher. En revanche, les petits consommateurs (studios, résidences secondaires) sont pénalisés : avec peu de kWh, l’augmentation de l’abonnement pèse lourd et leur facture 2025 grimpe de +0,5 à +5 % environ.

Comme on le voit, l’année 2025 a marqué un tournant en France avec un TRV globalement stabilisé (voire en baisse pour certains). Après des hausses quasi ininterrompues de 2010 à 2023, c’est une bouffée d’air pour les ménages. Mais alors, à quoi faut-il s’attendre pour la suite ?

2025-2026 : vers une nouvelle ère pour le tarif réglementé ?

Bonne nouvelle, le tarif réglementé d’électricité n’est pas près de disparaître. Contrairement au gaz (dont le TRV a été supprimé mi-2023), les pouvoirs publics ont choisi de maintenir le TRV électrique pour les particuliers dans les prochaines années. En février 2025, ils sont même revenus sur la libéralisation en réintroduisant des TRV pour les professionnels (Tarifs Jaune et Vert) afin d’aider les entreprises face à la crise. Le Conseil d’État juge que ces tarifs remplissent un objectif d’intérêt général, malgré les critiques de certains acteurs qui les jugent contraires à la concurrence.

Combien de foyers sont encore au TRV ? Au 30 juin 2025, environ 31 % des clients résidentiels restaient au tarif réglementé, les autres ayant basculé vers des offres de marché depuis l’ouverture à la concurrence. Cela représente tout de même plusieurs millions de ménages attachés à ce tarif de référence, souvent par confiance envers EDF ou parce que le TRV a longtemps été compétitif. En effet, malgré les hausses, le TRV reste un des tarifs les plus encadrés et stables. Néanmoins, on trouve aujourd’hui plus de 30 offres d’électricité moins chères que le tarif réglementé sur le marché concurrentiel d’où l’importance de comparer.

Quid des tarifs dans le futur ? La prochaine révision du TRV aura lieu début 2026. Avec la fin du mécanisme ARENH (qui depuis 2011 fournissait de l’électricité nucléaire à prix régulé aux fournisseurs) au 31 décembre 2025, une nouvelle méthode de calcul des tarifs entrera en vigueur.

Vous avez un projet d’autoconsommation ?

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La CRE a annoncé que dès 2026, le TRV sera établi selon un système « d’empilement par option cible » visant à refléter au plus près les coûts réels de chaque composante (production, acheminement, commercialisation). Le tarif réglementé dépendra donc davantage des prix de marché de gros et des coûts du système électrique, ce qui pourrait le rendre plus réactif (à la hausse comme à la baisse) aux conditions économiques.

Par exemple, les coûts de capacité (sécurité d’approvisionnement) et certaines charges comme les certificats d’économie d’énergie sont de plus en plus intégrés dans le tarif : une hausse de +10,1 % HT de cette composante CEE a déjà été appliquée en février 2025, et une autre est prévue en 2026.

La réforme de 2025 harmonise aussi davantage les options tarifaires. À terme, la part fixe (abonnement) sera alignée entre l’option Base et les Heures Pleines/Creuses, et l’option HP/HC deviendra plus avantageuse pour ceux qui décalent leur consommation aux heures creuses.La CRE envisage aussi d’ouvrir l’option heures creuses même aux petits compteurs 3 kVA dès 2026, afin d’élargir l’accès à cette formule avantageuse en heures creuses.

Le tarif réglementé d’électricité évoluera donc encore : il reste révisé deux fois par an (février/août) et devra concilier la protection des consommateurs et la réalité des coûts de l’énergie.

Si les prix de gros restaient modérés, on peut espérer une relative stabilité des tarifs. Mais en cas de nouvelle flambée du marché, le TRV pourrait augmenter plus rapidement qu’avant, l’État n’ayant pas vocation à financer durablement un bouclier généralisé…

Comment maîtriser sa facture d’électricité face à ces évolutions ?

Même si le TRV est encadré, son augmentation sur le long terme est une réalité (environ +4 % par an en moyenne depuis 10 ans). Pour un particulier, il existe plusieurs leviers afin de limiter l’impact sur le budget :

  • Comparer les offres de marché : Profitez de la concurrence entre fournisseurs d’énergie ! Aujourd’hui, de nombreuses offres de marché proposent des remises par rapport au TRV (certaines –5 %, –10 % voire –20 % sur le prix HT). Souscrire une offre à prix indexé ou à prix fixe peut permettre d’économiser sur le kWh. Le changement de fournisseur est gratuit, sans coupure, et sans engagement de durée, vous pouvez revenir au TRV plus tard si vous le souhaitez.
  • Adapter sa consommation : La meilleure énergie est celle qu’on ne consomme pas. Réduire sa consommation (appareils efficaces, éco-gestes, isolation…) atténue mécaniquement la facture. Par ailleurs, avec la réforme, choisir l’option heures creuses peut devenir très intéressant si vous pouvez déplacer certains usages la nuit ou le week-end.
  • Surveiller les aides et dispositifs : Enfin, restez informés des aides éventuelles (chèque énergie, boucliers ciblés) en cas de coups durs sur les prix. Le gouvernement a indiqué que des mesures ciblées pourraient prendre le relais du bouclier généralisé pour aider les ménages les plus fragiles si nécessaire.

L’évolution du tarif de l’électricité en France s’explique donc par par des hausses de coûts structurelles et des crises énergétiques récentes. Après une grande envolée, 2025 a marqué un répit bienvenu avec un TRV en légère baisse et une refonte du calcul des tarifs.

Pour l’avenir, la vigilance reste de mise : comprendre sa facture, comparer les offres et maîtriser sa consommation sont plus que jamais nécessaires pour faire face à la hausse du prix de l’électricité tout en protégeant son pouvoir d’achat.

Les changements en cours visent à équilibrer la protection du consommateur et la réalité économique : il appartient à chacun d’en tirer le meilleur parti, en étant bien informé et proactif.

Comprendre sa facture : abonnement vs kWh (et pourquoi ça change tout)

Depuis août 2025, une plus grande part de la facture vient de l’abonnement.

Concrètement : Facture = Abonnement annuel + (Prix du kWh × kWh consommés) + taxes.

Si vous consommez peu, une hausse d’abonnement vous impacte proportionnellement plus. Si vous consommez beaucoup (chauffage électrique), la baisse du kWh compense souvent.

À retenir : votre “levier” n°1 reste les kWh évités (sobriété + pilotage des usages). Le n°2 : l’option tarifaire adaptée à votre profil.

TRV ou offre de marché ? Le bon choix en 2025-2026

  • Rester au TRV : simple, lisible, vous profitez automatiquement des baisses (comme en fév. 2025).
  • Offre indexée : suit le TRV ou les marchés ; intéressant si les prix restent stables.
  • Offre fixe : vous “verrouillez” un prix ; utile si vous anticipez une remontée.

Heures Pleines/Heures Creuses : qui y gagne aujourd’hui ?

L’équilibre abonnement/kWh a bougé. Les HP/HC redeviennent très intéressantes si vous pouvez décaler :

  • Eau chaude (ballon) la nuit
  • Lave-linge / lave-vaisselle en HC
  • Recharge VE la nuit

Faut-il passer en tarif HP/HC ? si ≥ 35–40 % de vos kWh passent en heures creuses, l’option HP/HC a de fortes chances d’être rentable. Sinon, restez en Base.

Si vous voulez en savoir plus, nous avons fait un article sur le sujet des heures pleines / heures creuses juste ici.

Neutraliser le TRV grâce à l’autoconsommation solaire

Quand vous produisez votre électricité, vous achetez moins au TRV, c’est logique.

Sur une maison avec chauffe-eau et climatisation, l’autoconsommation solaire associé à un pilotage malin des consommations (ballon en HC, appareils en journée quand il y a du soleil) peut rogner un pourcentage non négligeable de votre facture d’achat réseau.

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Glossaire express (pour ne plus se perdre)

  • TRV : tarif réglementé (Tarif Bleu).
  • TURPE : péage des réseaux (Enedis/RTE).
  • Accise : taxation sur l’électricité (ex-CSPE).
  • ARENH : ex-prix régulé du nucléaire fourni aux alternatifs (finit fin 2025).
  • HP/HC : heures pleines / heures creuses (prix kWh différent).

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