Malheureusement, il n’est plus possible de bénéficier d’une pompe à chaleur à 1 € depuis 2020. Ce dispositif n’existe plus, c’est acté.
Par contre rassurez-vous, sous conditions de revenus, vous pouvez encore alléger la facture jusqu’à 90 % du montant total grâce à des aides cumulables (MaPrimeRénov’, CEE, éco-PTZ…).
Alors pourquoi ce changement ? Parce que trop d’abus, trop de fraudes, et une mécanique de financement devenue trop instable. Pourtant, beaucoup de publicités ou de démarcheurs continuent encore en 2025 d’agiter l’argument du « 1 € ».
On vous aide à y voir plus clair : qu’était réellement cette fameuse offre à 1 € ? Pourquoi a-t-elle été supprimée ? Mais surtout, quelles sont les aides sérieuses et actuelles vous permettent encore de financer l’installation d’une pompe à chaleur.
Et en bonus, nous ferons le point sur les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) et les changements prévus en 2026 qui impacteront les aides à la rénovation énergétique.
L’offre de pompe à chaleur à 1 € : principe et fin du dispositif
Un cumul d’aides qui rendait la PAC presque gratuite
Il y a quelques années, certains ménages aux revenus modestes ont effectivement pu s’équiper d’une pompe à chaleur (PAC) pour 1 € symbolique.
Comment c’était possible ? Ce « coup de pouce » financier provenait du cumul de deux aides principales :
- le dispositif des Certificats d’économies d’énergie (prime « Coup de pouce Chauffage »)
- et le programme Habiter Mieux de l’Anah.
Concrètement, la prime Coup de pouce financée par les CEE pouvait apporter 4 000 € pour l’installation d’une PAC, tandis que l’Agence nationale de l’habitat (Anah), via son aide Habiter Mieux Agilité, prenait en charge jusqu’à 50 % du montant des travaux pour les foyers aux revenus très modestes.
En combinant ces deux dispositifs, le reste à charge pour le particulier pouvait devenir dérisoire. Seule la pompe à chaleur air-eau était concernée par cette offre à 1 € (les PAC air-air n’étaient pas éligibles), car ce type de PAC est particulièrement performant et écologique, idéal pour remplacer une vieille chaudière. Pour les foyers remplissant les critères de revenus, ça représentait donc à l’époque une très bonne opportunité de remplacer un vieux chauffage par une PAC moderne quasiment sans frais.
La fin de l’offre « PAC à 1 € » face aux abus
Un tel dispositif attractif a malheureusement suscité des dérives et abus de la part de professionnels peu scrupuleux. Des entreprises opportunistes, qualifiées d’« éco-délinquants » par la DGCCRF, se sont engouffrées dans la brèche en réalisant des travaux bâclés ou en démarchant agressivement les ménages pour vendre de la PAC « gratuite ».
Face à ces nombreux abus, les pouvoirs publics ont décidé d’arrêter net l’offre de pompe à chaleur à 1 €. Dès 2020, le dispositif a été supprimé officiellement (à l’instar de l’offre d’isolation à 1 € qui a pris fin en 2021).
Autrement dit, il n’est plus possible aujourd’hui d’obtenir une PAC pour 1 € seulement. Le gouvernement a même instauré des règles empêchant le financement intégral d’un projet par les aides : désormais, les subventions ne peuvent couvrir qu’environ 90 % du coût des travaux au maximum. L’offre initiale a donc été remplacée par d’autres aides financières plus encadrées, permettant toujours de réduire fortement la facture, sans jamais la ramener à 1 €.
Quelles aides pour financer une pompe à chaleur en 2025 ?

Bonne nouvelle, même si la PAC à 1 € appartient au passé, de nombreux dispositifs d’aide subsistent pour alléger le coût d’installation d’une pompe à chaleur. Aujourd’hui, un ménage peut espérer financer une grande partie de son projet grâce à un panachage d’aides cumulables (sous certaines conditions). Voici les principales :
- MaPrimeRénov’ : C’est la prime de rénovation énergétique distribuée par l’Anah. Elle s’adresse à tous les propriétaires (modestes comme plus aisés, avec des montants modulés selon les revenus). Pour une pompe à chaleur air-eau, MaPrimeRénov’ peut atteindre 4 000 à 5 000 € pour les ménages aux revenus très modestes. Depuis 2024, MaPrimeRénov’ a été réformée en plusieurs volets, mais pour une action simple comme l’installation d’une PAC, elle continue de subventionner une partie importante du budget.
- La prime énergie (CEE) : Les certificats d’économies d’énergie permettent d’obtenir une prime énergie auprès d’un fournisseur d’énergie ou d’un acteur spécialisé. Ce coup de pouce CEE, variable selon vos revenus et le type de PAC, peut apporter plusieurs milliers d’euros d’aide. Ce financement privé provient des fournisseurs d’énergie et vient en complément des aides publiques.
- Autres dispositifs : En plus des subventions directes, il existe des aides complémentaires. Vous pouvez notamment recourir à l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) pour financer le reste à charge de vos travaux : ce prêt bancaire sans intérêts permet de disposer de la trésorerie nécessaire pour payer le solde de la facture, tout en le remboursant sur plusieurs années.
La TVA à taux réduit (5,5 %) s’applique aussi sur l’achat et l’installation d’une PAC si votre logement a plus de deux ans, ce qui réduit aussi le coût. N’oublions pas les aides locales ou spécifiques (régions, collectivités, programmes comme ceux d’Action Logement) qui peuvent exister selon votre lieu de résidence.
En combinant toutes ces aides, le coût d’une pompe à chaleur peut être très fortement réduit, on parle souvent d’un reste à charge d’environ 10 % du total, au lieu de la quasi-gratuité d’autrefois. Ca reste donc un excellent investissement pour réduire sa facture de chauffage, tout en bénéficiant d’un soutien financier conséquent de l’État et des fournisseurs d’énergie.
Attention aux offres frauduleuses concernant la pompe à chaleur

Si le dispositif officiel de PAC à 1 € n’existe plus, certaines entreprises malintentionnées continuent d’en faire miroiter l’existence sur internet.
Vous pourriez encore recevoir des appels ou voir des publicités prétendant vous installer une pompe à chaleur pour 1 € symbolique. Soyez extrêmement vigilant : aujourd’hui, une telle offre est obligatoirement une arnaque. Pour éviter les pièges de la rénovation énergétique, adoptez les bons réflexes :
Tout d’abord, méfiez-vous du démarchage à froid (par téléphone ou porte-à-porte). Depuis juillet 2020, le démarchage téléphonique en matière de rénovation énergétique est interdit par la loi. Un appel spontané vous promettant monts et merveilles (PAC gratuite, offre ultra-limitée…) doit vous alerter. Ne donnez pas suite à ce type de sollicitation insistante.
Ensuite, ne signez rien dans la précipitation : les arnaqueurs cherchent souvent à vous faire signer un devis ou un bon de commande sur-le-champ, en jouant sur l’urgence ou la pseudo-exclusivité de l’offre. Prenez toujours le temps de la réflexion et lisez attentivement tous les documents avant de vous engager (y compris les petites lignes). Ne vous laissez pas intimider par un discours commercial trop insistant.
Vérifiez aussi la fiabilité de l’entreprise. Avant de confier votre projet à un professionnel, menez votre enquête. Consultez les avis de clients sur internet, exigez une entreprise certifiée RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) et assurez-vous qu’elle est bien établie localement. Les éco-délinquants ont souvent des structures éphémères ou des pratiques douteuses, un minimum de recherche peut éviter bien des déconvenues.
En résumé, faites preuve de prudence face aux offres trop alléchantes. Aujourd’hui, aucun installateur sérieux ne vous proposera une PAC pour 1 €, et toute proposition en ce sens doit vous mettre la puce à l’oreille. N’hésitez pas à comparer plusieurs devis et à demander conseil à des organismes officiels (Anah par exemple) ou des plateformes fiables de mise en relation avec des artisans qualifiés.
Le rôle des CEE : des aides renforcées en 2026 pour vos travaux
Vous vous demandez peut-être ce que l’avenir réserve aux aides à la rénovation énergétique. Sachez que le dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie pilier du financement de la transition énergétique, va monter en puissance en 2026.
La 6ᵉ période des CEE (qui couvrira 2026 à 2030) prévoit une augmentation de +27 % des objectifs d’économies d’énergie par rapport à la période précédente. Autrement dit, les fournisseurs d’énergie (obligés de financer des travaux d’économies d’énergie) vont devoir investir encore davantage. Cela représente une enveloppe de plus de 8 milliards d’euros en 2026 dédiée aux primes énergie pour la rénovation des logements.
Qu’est-ce que cela signifie pour vous, propriétaires souhaitant installer une pompe à chaleur ? Essentiellement, des primes énergie plus généreuses et des travaux prioritaires mieux subventionnés (comme le remplacement des vieilles chaudières par des PAC performantes).
L’État veut encourager massivement les rénovations : une part significative de l’effort CEE ira d’ailleurs aux ménages les plus modestes. Le gouvernement a décidé qu’environ un quart de l’obligation CEE (280 TWh/an) devra bénéficier aux foyers en situation de précarité énergétique, via des bonus de primes plus élevés pour leurs travaux.
On peut donc s’attendre à ce que les ménages modestes continuent de recevoir des aides très importantes pour la transition énergétique (même si on ne revient pas à du « 1 € », ces aides bonifiées peuvent couvrir une grande partie des dépenses).
Bien sûr, ce renforcement des certificats d’Économies d’Énergie a un coût indirect pour le consommateur, puisque les primes sont financées par une contribution des fournisseurs d’énergie (intégrée aux tarifs d’électricité, de gaz, etc., selon le principe du pollueur-payeur). Néanmoins, les pouvoirs publics assurent que l’impact sur la facture d’énergie restera faible.
En fixant l’augmentation des obligations à +27 % (et non +100 % par exemple), le gouvernement a cherché à ne pas trop alourdir la note pour les particuliers. En somme, le dispositif CEE 2026 profite à votre portefeuille plus qu’il ne le pénalise : il mobilise l’argent privé des fournisseurs pour vous octroyer des aides plus élevées, tout en répartissant le coût sur l’ensemble des fournisseurs d’énergie.
Conclusion : profitez des aides, restez vigilant et faites-vous accompagner

En définitive, l’offre de pompe à chaleur à 1 euro était un dispositif exceptionnel qui n’est plus d’actualité aujourd’hui. Si vous voyez passer des publicités ou des démarchages prétendant le contraire, dites-vous bien qu’il s’agit d’une fausse promesse. Heureusement, il existe toujours une panoplie d’aides financières pour vous aider à installer une PAC performante à moindre coût : MaPrimeRénov’, primes CEE, éco-PTZ, TVA réduite, etc. Grâce à ces dispositifs, de nombreux propriétaires parviennent en 2025 à financer jusqu’à 90 % de leur pompe à chaleur via des aides cumulées, un coup de pouce précieux pour réaliser des économies d’énergie et gagner en confort chez soi.
Le mot de la fin ? Restez vigilant face aux offres trop belles pour être vraies, et appuyez-vous sur les programmes officiels pour concrétiser vos projets de pompe à chaleur et projets énergétiques de manière plus globale.
N’hésitez pas à vous renseigner auprès de sources fiables et à solliciter des professionnels certifiés RGE pour vous accompagner dans vos travaux et demander un devis pour une pompe à chaleur en parfaite cohérence avec vos consommations. Avec les bonnes informations et les bons interlocuteurs, vous pourrez monter votre dossier d’aides en toute sérénité et profiter d’une pompe à chaleur performante, en toute confiance.
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